"Je suis cadien:" Biographie du poète et explication
par Jean Ancelet
Extrait de "Je suis cadien," de Jean Arceneaux
Jean Arceneaux a été conçu pendant qu'on "désenseignait"
le français louisianais aux étudiants de l'école à
Barry Jean Ancelet parce que ce français-là n'était
pas considéré comme du "vrai français." Malgré que le vocabulaire plus ou moins soit le même
(la main, la tête, le pied, une chemise, mal, heureuse) leur français
à eux n'était pas correct, selon les professeurs, et il fallait l'oublier pour le
re-apprendre.
Selone les notes du receuil "Suite du loup," Jean Arceneaux est né à l'âge de 27 ans, le 25 juin
1978, lorsque Barry Jean Ancelet était à Québec pour
la première Rencontre des peuples francophones. Il est retourné à la région du
Marais Bouleur au nord-ouest de Lafayette pour se consacrer a la revitalisation
de la culture francophone de sa jeunesse. Il
y habite toujours, tout près de son alter ego, à
qui il fournit l'occasion d'exister exclusivement en français de
temps en temps. Cette persona a aussi fourni et aidé à cultiver
une nouvelle fierté au sein du peuple dont il écrit.
Jean Arceneaux a publié deux recueils--Je suis Cadien et Suite du loup--, pour
lesquels il est le plus connu. Ses écrits ont également paru
dans plusieurs revues littéraires, y compris Éloizes, Feux
follets, N'importe quelle route et, plus récemment, dans une édition
spéciale des Feux Chalins; aussi bien que dans des numéros
spéciaux des Nombres, Cahiers bleus, et La poésie est le cri
de celui qui se fait. On le trouve aussi dans les anthologies Cris sur
le bayou, Acadie tropicale, et Littérature française de la
Louisiane. Il a présenté ses oeuvres à Paris, à La Rochelle, à
Québec, à Montréal, à Hull et à Moncton,
aussi bien qu'à la Nouvelle Orléans et à Lafayette. Il a participé à la production
de deux pièces de théâtre, Jean l'Ours et la fille
du roi et Martin Weber et les Marais Bouleurs Il a aussi écrit
plusieurs chansons qui ont été enregistrées par des
musiciens cadiens, y compris Wayne Toups, D. L. Ménard, le groupe Jambalaya,
Kevin Naquin et Lee Benoit, entre autres.
Ses poèmes décrivent la bataille que les Acadiens ont survécue
pour leur héritage. Il décrit avec vivacité l'histoire
de la descente des Acadiens louisianais. Avec son recueil Suite du loup
on voit la fatigue et le désespoir d'un animal une fois fort et
puissant. Il représente la fatigue d'un peuple épuisé,
mais qui se bat contre la mort avec un entêtement né en fierté.
L'extrait ici choisi fait parti d'un poème qui a été
écrit à travers plusieurs années. "Je suis Cadien"
dépeint la colère, la lassitude et et la fierté.
Dans l'extrait choisi, on peut voir la réalité cruelle de
l'assimilation et de l'anglicisation des Acadiens louisianais.
Les Acadiens ont été expulsés de leur pays en Nouvelle-Écosse
d'aujourd'hui. Il y en a plusieurs milliers qui ont fini par se retrouver
en Louisiane. Ils ont établi une nouvelle existence, leur culture
fleurissait entourée par la Louisiane francophone. Malheureusement,
les Américains sont finalement arrivés des années
après la vente de la Louisiane. Ils sont venus avec leur culture,
leur économie et leurs écoles. Le français n'était
plus permis, interdit par loi. Étant un état des États-Unis
où on vivait en anglais, la Louisiane a dû suivre les règles
de ce gouvernement étranger. Le français a commencé
à disparaître, petit à petit, jusqu'à ce qu'il
reste seulement les Acadiens, isolés par choix. Même dans
ces rangs-ci le français se perdait. Mais il y avait une fierté
qui existe toujours aujourd'hui, malgré les événements
comme celles qu'on voit dans l'extrait précédent.
Ces sacrées lignes" ont vraiment existé. Comme Jean Arceneaux
le dit, avoir besoin de les récrire des centaines de fois cause
l'idée de "pénétrer." Ce n'est pas appris, ce n'est
pas compris, c'est forcé, ça pénètre comme
une piqure léthale. Et ça fait honte. Ça fait peur.
Les Acadiens, déjà isolés, se sont plus isolés
pour être surs qu'on ne parlait pas en français avec un étranger.
"On ne sait jamais qui a l'autorité/De faire écrire ces sacrés
lignes/A n'importe quelle age." On avait peur d'être puni et on avait
peur de faire punir nos enfants. Ça ne valait pas la peine de la
honte pour nos enfants. "...il faut pas qu'ils parlent français
du tout." Ça rend la vie plus simple. La vie cause moins de la peine
comme ça. Dans un pays qui a été fondé sur
les idées d'égalité, de la liberté et du choix
de l'homme et la poursuite du bonheur, c'est ironique qu'on ne nous
laisse pas le faire. C'est arrivé jusqu'à qu'on ne savait plus comment
on devrait exister: M"ais quand on doit rire, c'est en quelle langue
qu'on rit?..."
Cet extrait se trouve à la fin de la collection Suite du loup. A
la fin du poème il s'agit d'une liste d'émotions horribles
dont Jean Arceneaux se sent. Mais, malgré l'horreur écrasante
de ses émotions, il finit, "Je vas le faire / Je suis Cadien." Le
loup de la collection, attaqué, épuisé, battu et presque
foutu, fait face à la mort et la refuse; une fin émerveillante;
incroyablement forte, mais douce et passive. Comme les Acadiens ne cherchaient
qu'à exister parmi les Anglais en Acadie, comme ils ne cherchaient
qu'à vivre en paix en Louisiane, ici on ne veut que vivre. On ne
vous battra pas, mais ne nous faites pas nous défendre.
Jean Arcenenaux est fortement respecté et par ses contemporaines.
Peut être le plus important, il a aidé à sauver un
héritage et une fierté pour que Barry Jean Ancelet puisse
le passer a ceux pour qui ils comptent le plus; les enfants du même
age que les siennes en commençant avec les siens. Quoi
qu'ils soient peu en nombre, ils sont tous immesurables en esprit.
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